

L’Everest.
Le Toit du Monde.
Le contempler de nos propres yeux était devenu une vraie obsession.
Alors on a cessé d’hésiter et on a chaussé nos plus belles baskets pour partir sur les traces des grandes expéditions himalayennes.
C’était parti pour 15 jours.
15 jours pour boucler le tortueux trek de la Route des Hauts Cols dans le parc national de Sagamartha, Népal.
15 jours à marcher de hameau en hameau sous l’éclat des sommets les plus mythiques de la planète – Everest, Lhotse, Nuptse, Pumori, Ama Dablam, Cho Oyu…
15 jours agrémentés de tout le folklore sherpa avec force de stupas, de moulins à prières, de yacks et de dzos, de passerelles vertigineuses et d’Om Mani Padme Hum.
15 jours de dal bhat et de ginger tea, de chapati et de momos.
Des moments forts, des moments sportifs, des moments de galère aussi, et des découvertes par milliers. A notre retour au pays de la baguette et des cuisses de grenouilles, nous nous sommes vite rendus compte de l’expérience unique que nous avions eu la chance de vivre et que nous voulions partager.




Pour la plupart d’entre nous, l’aventure a commencé dès le 1er jour avec le vol interne Katmandou – Lukla, véritable cauchemar des aérodromophobes. Seul moyen rapide pour atteindre le village perché de Lukla – 2800m – et s’éviter une marche d’approche de plusieurs jours depuis la capitale, ce trajet de haute voltige est une attraction en soit. La piste d’atterrissage en belle pente et parée d’un beau mur de pierre final finira de vous ravir.
A peine à terre, les jambes agiles et impatients d’attaquer la montagne, l’équipée s’engage dans les collines humides et verdoyantes de la vallée. Au 2ième jour, nous rallions Namche Bazaar, capitale sherpa de la vallée du Khumbu, point de passage immanquable dans l’approche de l’Everest depuis les années 50. Un lieu haut en couleur et en rencontre, déjà perché à 3450m.
Dès lors, notre équipée n’a fait que monter, grimper et remonter encore cette vallée du Khumbu. A partir de 4500m nous avons découvert la haute altitude et ses effets – perte d’appétit, mal de tête, fatigue, essoufflements. Il a bien fallu les dompter avec force d’aspirine, de soupe à l’ail ou de sieste. Chacun sa technique.
Pangboche. Dingboche. Lobuche. Petits hameaux sherpas jalonnant les kilomètres. Au fur et à mesure de notre progression dans la nature himalayenne, les arbres se réduisent en bosquets, les bosquets en mousse rase et la mousse en moraine interminable.
C’est au 8ième jour que nous avons atteint le sommet du Kala Pattar, colline ocre à 5500m d’altitude offrant un panorama inoubliable sur l’Everest et ses voisins. A bout de souffle. Les jambes lourdes. Lents. Mais heureux comme jamais.
La suite de cette aventure nous a fait traverser le mythique col du Cho La Pass – 5400m – dans des conditions cotonneuses et humides, sous la tempête et la neige himalayenne. Nos poumons gelés et assoiffés d’oxygène.
Les jours en altitude passant, devenus acclimatés et affutés, nous étions ensuite prêts pour en découdre avec le Gokyo Ri – autre colline à 5550m – et le Renjo La Pass – 5340m. Nos efforts ont été grandement récompensés avec des panoramas à couper le souffle (et les jambes) sur les eaux turquoises des lacs voisins.
Puis ça a été la redescente dans la vallée, perlée de villages sherpas et de monastères, de stupas et de pierres à mantra. Jusqu’à notre point de départ. Lukla.
Et bien que subjugués par la beauté de cette nature brute environnante, chacun d’entre nous a également été séduit tout au long de ces 15 jours par la culture sherpa, qu’on s’est empressés d’adopter et d’apprécier autant dans l’assiette que dans le flottement coloré des drapeaux de prières et la gentillesse de notre cher guide Pemba.
Après 15 jours dans ce paradis de haute altitude, le retour à la ville et à notre quotidien n’en a été que plus difficile. Nos chaussures au pied du lit frémissent d’impatience de repartir. Et nous aussi…














Guide or not Guide ?
Pour beaucoup, partir avec un guide sur ce trek très fréquenté peut sembler superflu. C’est vrai, peu de chance de se perdre… Mais d’autres questions demeurent. Comment gérer ses étapes ? Son acclimatation ? le MAM ? Quel lodge choisir ? Voilà des questions auxquelles un guide saura répondre et vous conseiller. Sans parler de toutes ses connaissances du terrain – sommets, faune, flore – et des cultures – népalais, lieux – qu’il peut partager avec vous. De notre côté, l’expérience a été une vraie réussite avec l’agence locale Terres du Népal. On recommande
MAM – Mal Aigu des Montagnes
Le MAM touche a des degrés différents les personnes en hautes altitudes. Le trekkeur n’y échappe pas. Généralement les signes observés restent bénins – mal de tête, fatigue, trouble du sommeil, perte d’appétit… Mais les manifestations peuvent être plus graves et mettre la vie des personnes en danger. Il faut donc bien écouter son corps et ne pas hésiter à faire part de ce que l’on ressent pour agir en conséquence: aspirine, repos, redescente à plus basse altitude… Pour réduire les risques de MAM, l’acclimatation est essentielle. Voici quelques conseils pour bien s’acclimater:
-Ne pas monter trop vite (pas plus de 500m de différence par jour)
-Prévoir des journées de repos – paliers d’acclimatation
-Eviter les efforts intenses en début de séjour
-Monter à une altitude supérieure de celle où l’on passe la nuit






















Cornélia
Magnifiques photos !
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