L’Oberland. Un rendez-vous incontournable des amoureux de la haute montagne. Un lieu iconique dans l’histoire alpine. Un lieu symbolique chargé des plus beaux récits et des pires drames de l’alpinisme. Une légende en 2 teintes. Un mythe bicolore. Blanc et Noir. Etincelant et sombre.
Là-haut, sur le glacier d’Aletsch, c’est le paradis blanc. Sans fin. De pics et de crevasses. De monts et de glaces. Un monologue blanc de sommets altiers. Gardé par le moine Mönch et sa dame Jungfrau. Une symphonie éclatante et joyeuse au rythme de la haute montagne.
Mais méfiez-vous alpinistes. L’Oberland cache aussi son monstre. Vertical. Implacable. Dans son enfer noir, l’ogre de l’Oberland sort ses griffes et dévore les téméraires. L’Eiger avale. Digère. Englouti les alpinistes du monde entier. Vorace et affamé. Il règne sans partage. Cruel et sombre.
Attention il saura vous attirer. Vous attiser. Vous courtiser. Oui, comme de nombreux alpinistes avant vous il finira par vous obséder. Vous passionner. Vous tenter. Et à raison. Dans la noirceur de sa paroi, le monstre déploie toute sa beauté sauvage. Rustre et totale. Sans compromis. Oui, l’Eigernordwand reste et restera toujours une des plus grande face nord des alpes.
EIGER NORDWAND
Montagne mythique, l’Eiger a de tout temps fascinée et effrayée les hommes. Défrayant les chroniques de la presse internationale, le monstre de l’Oberland cristallise à la fois les plus belles réussites et les pires drames des alpes.
Gravi pour la 1ère fois en 1858 par Almer, Bohren et Barrington, la montagne n’en est pas pour autant vaincue. Son impressionnante face nord de 1650m – Eigernordwand – reste alors parmi les derniers problèmes majeurs des alpes aux cotés de la face nord du Cervin ou des Grandes Jorasses.
Durand les années 30, la crème de la crème internationale des alpinistes s’acharne à résoudre ce problème . Beaucoup y laissent leur vie. Créant ainsi une vrai légende macabre autour de la paroi. Et c’est finalement une cordée austro-allemande – composée de Harrer, Heckmair, Kasparek et Vörg – qui en viendra à bout en 1938 au profit de la propagande nazie. La 2ième répétition de la face nord est quant à elle française (cocorico) par l’emblématique cordée Terray/Lachenal
Aujourd’hui encore de nouvelles voies continuent de voir le jour. Plus directes. Plus esthétiques. Plus techniques. Plus rapides. l’Eigernordwand continue et continuera de fasciner les alpinistes
JUNGFRAUJOCH
Col à 3463m entre les célèbres sommets oberlandais de la Jungfrau et du Mönch, le Jungfraujoch est surtout connu pour sa station ferroviaire la plus haute d’Europe qui traverse littéralement toute la paroi de l’Eigernordwand. Le promontoire rocheux abrite également la station scientifique Sphinx
La construction titanesque de cet énorme complexe a démarré dès 1896 pour finalement se terminer en 1912.
Aujourd’hui, c’est une des principales portes d’accès au glacier d’Aletsch – classé au patrimoine de l’UNESCO. C’est également un argument de vente touristique imbattable pour les suisses, qui ne manquent pas de le surexploiter. En effet « Jungfrau Top of Europe » sonne un brin le toblerone prétentieux. Tout comme les rolex vendues au sommet de la Jungfraujoch et les matchs de foot ou de tennis organisés sur le pauvre glacier d’Aletsch…
LES BONNES ADRESSES
Mönchhütte – Grindelwald : Un refuge ultra chaleureux et cosy malgré sa proximité avec la touristique Jungfraujoch. Un personnel au top et très attentionné. Et petit plus, tous les soirs, c’est l’apéro du gardien offert !
Les Playmobils en Vadrouille 