

Si tout le monde s’extasie devant l’Alpamayo péruvien, peu de gens connaissent sa version bolivienne. Reculée. Cachée. Dissimulée.
Le sommet ne se dévoile qu’aux méritants. Qu’aux entêtés. Aux entichés. Aux alpinistes en quête de la montagne parfaite. En quête de la courbe idéale. Sauvage et élancée. Féroce et agile. Qui lie la terre aux étoiles.
Et du haut du Tarija, le Pequeño Alpamayo tient alors ses promesses. Il ondule. Et se cabre. Entraîne les crampons sur une crête sans fin. Verticale. Irréelle.
Il abolit la pesanteur. Mélange les nuages et la neige. Il n’y a plus de haut. Plus de bas. Seulement une courbe. Un trait d’union entre les deux. Un pont de neige vers le sommet.
Piolets aux poings, on s’acquitte de notre droit de passage. On paye de notre énergie. De notre sueur. On se hisse. On se tracte. On se traîne. Désireux et fous dans cette quête du sommet parfait.
Et on s’enivre de cette perle de la Cordillère Royale. Repus. Contentés. Heureux depuis le sommet.














Delphine Sabran-Bertin
Bravo !!! Quels paysages magnifiques ! Soyez prudent et profitez bien
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