On plonge.
Tête la première. Toujours plus profond. Toujours plus loin.
On glisse. Dans ce bain de verdure et d’humidité. On boit la tasse. On se noie.
Nos chaussures nous emmènent toujours plus loin. Dans une descente au cœur de l’enfer vert. Un précipice feuillu. Une jungle glissante et suffocante.
La forêt de nuages nous enserre. Nous encercle. La brume des Yungas va et vient. L’air est épais. Chargé. Condensé autour de nous. Comme une ombre tenace et humide.
Dans cet océan de verdure, les pavés aymaras nous guident. Inégaux. Glissants. Défoncés. Piégeux. Ils tracent la voie aux travers des siècles. Moussus et boueux. Tannés par les âges. Ils lient les cimes enneigées à la jungle épaisse. Les glaces éternelles aux moustiques voraces. Striés de torrents sauvages. Et des flots des cieux.
Dans cette nature brute et intacte, on se fait alors tout petits. Submergés. Dépassés. Noyés dans l’enfer vert.
UNE MAUVAISE RÉPUTATION
Que ce soit dans les guides papiers ou sur internet, le Trek Del Choro a mauvaise réputation. Agressions. Vols. Arnaques. Beaucoup de personnes recommandent l’encadrement d’un guide local.
De notre côté, l’expérience a été positive. Et aucun ladrón n’a pointé le bout de son nez au cours de ces 3 jours de trek. En pleine autonomie, libres et les sacs lourds, on a pu gambader joyeusement sur ce trek sans aucune pression. De plus, les différents campements et les tiendas tout au long du chemin vous assureront des points de chutes sécurisés.
GARE AUX GENOUX !
Si le trek Del Choro ne présente aucune difficulté réelle, il reste néanmoins une belle balade de 43km. Et surtout en descente.
Resultat : très vite les genoux grincent. Râlent. Se rebellent. Un conseil, prévoyez quelques bandes straps et des anti-douleurs au cas où…
Pour réduire également le trek et s’éviter les pénibles parties de piste inintéressantes, on vous recommande de pousser en voiture jusqu’au sommet de la Cumbre au départ. Et d’attraper un collectivo à Chairo à l’arrivée.
Les Playmobils en Vadrouille 